- cochonnerie
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1 ♦ Fam. et vieilli Malpropreté.2 ♦ Chose sale ou mal faite, cochonnée.♢ Chose sans valeur. Il ne vend que des cochonneries. ⇒ saloperie. — Collect. C'est de la cochonnerie. ⇒ pacotille, 2. toc (cf. vulg. C'est de la merde).3 ♦ Fam. Action, propos obscène. Dire, raconter des cochonneries. ⇒ horreur, obscénité; cochonceté.Synonymes :- saletéObjet sans valeur, sans soliditéSynonymes :Parole, action obscèneSynonymes :- grossièreté- obscénitéAction déloyaleSynonymes :- crasse (familier)- entourloupe (familier)- entourloupette (familier)- vacherie (populaire)cochonnerien. f. Fam.d1./d Extrême malpropreté.d2./d Par ext. Action, parole obscène.d3./d Action indélicate, qui porte tort. Faire une cochonnerie à qqn.d4./d Chose sale, gâtée, sans valeur. Tu vas manger cette cochonnerie?⇒COCHONNERIE, subst. fém.A.— État d'une chose ou d'une personne extrêmement malpropre. Cet homme est d'une cochonnerie dégoûtante (Ac. 1835-1932).B.— P. méton.1. Chose sale, mauvaise ou malsaine; chose de très mauvaise qualité. C'est de la cochonnerie. J'ai une cochonnerie dans l'œil (Canada 1930). Un tas de cochonneries et de loques bonnes à mettre au panier d'ordures (HUYSMANS, Les Sœurs Vatard, 1879, p. 216). Le choléra ou quelque autre cochonnerie de ce genre (G. DUHAMEL, Chronique des Pasquier, La Passion de Joseph Pasquier, 1945, p. 55) :• 1. Si vous tenez à la cochonnerie qu'on sert à Rivebelle, ça je ne veux pas, je n'assassine pas mes invités, ...PROUST, Sodome et Gomorrhe, 1922, p. 970.— [En antéposition expr. et péj.] Cette cochonnerie de + nom de chose. Cette cochonnerie de travail c'est pas fait pour moi (GIONO, Un de Baumugnes, 1929, p. 22).2. Action ou parole contraire à la décence, à l'honnêteté ou à la loyauté. Faire une cochonnerie. Il lui disait des grosses cochonneries, des mots d'ordure (ARAGON, Les Beaux-quartiers, 1936, p. 102). Nous parlons des dernières cochonneries politiques (VALÉRY, Lettres à quelques-uns, 1945, p. 71) :• 2. Il n'y a là nulle vanité de leur part [des bourgeois] mais simplement le souci de faire tenir leurs cochonneries dans le cadre de leur honorabilité.AYMÉ, Le Vaurien, 1931, p. 101.Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1762-1932. FÉR. Crit. t. 1 1787 propose la graph. cochonerie. Étymol. et Hist. 1688 « action contraire à la décence » (Le cochon mitré, Var. hist. et litt., VI, p. 224, Bibl. elz.). Dér. de cochon; suff. -erie. Fréq. abs. littér. :123.
cochonnerie [kɔʃɔnʀi] n. f.ÉTYM. 1688, « action indécente »; fin XVIIe, titre d'un texte de Vauban sur l'élevage des porcs; de cochon.❖1 Chose sale ou mal faite (→ Cochonner, II.). Chose sans valeur, de mauvaise qualité. || Il ne vend que des cochonneries. || C'est de la cochonnerie. — Par antiphrase. || Ce n'est pas mauvais du tout, cette petite cochonnerie !1 Elle sortait de la charcuterie.— Elle est polie, cette grande bête de Quenu ! s'écria-t-elle, heureuse de se soulager. Est-ce qu'elle ne vient pas de me dire que je ne vendais que du poisson pourri ! Ah ! je vous l'ai arrangée (…) En voilà une baraque, avec leurs cochonneries gâtées qui empoisonnent le monde !Zola, le Ventre de Paris, t. I, p. 118.2 Action, propos obscène. ⇒ Cochon, II., 2. || Dire, raconter des cochonneries. ⇒ Cochonceté, obscénité.2 Je me disais bien qu'au bout du compte vous alliez me débiter des cochonneries.R. Queneau, Zazie dans le métro, Folio, p. 126.3 Action méprisable. || Vous avez fait une belle cochonnerie en ne me prévenant pas de leur arrivée. ⇒ Cochon (un tour de cochon), entourloupette, vacherie.
Encyclopédie Universelle. 2012.